«
Je reviendrai avec des membres de fer », avait écrit Rimbaud : sa chair, brûlée par les soleil d’Abyssinie, était constellée de plaies et d’incisions, comme le ciel est tatoué d’étoiles ferrifères. Et ce métal, n’est-il pas la finalité de toutes les métamorphoses, de toutes des alchimies ?Voici pourquoi les figures éclairées de ces gardiens d’étoiles sont habillées de cuirasses anatomiques. Avant de fixer ces images sur le papier translucide, Caroline réalise des études préparatoires à la plume et à la pierre noire : croquis multipliés, fulgurants, qu’elle arrache aux vitrines trop sage des musées et qui viennent se confondre avec la vie désordonnée.«
Texte écrit pour le catalogue de l’exposition Caroline Challan Belval, Stechzeugs, de chair et de fer, Galerie Artsoum, Nice, 2003