Divers carnets de formats variables, 2002, pierre noire, encre de Chine, aquarelle.
« L’exercice d’un « flâneur inquiet dans la ville » pour reprendre l’expression de Walter Benjamin, est devenu à New York un geste quotidien : j’ai réalisé de janvier à mai 2002, dans la rue et le métro, une série de dessins, de photographies N&B et de toiles de petits et grands formats : Subway ou l’Aurore nietzschéenne. Des études à la pierre noire, à l’encre et à l’aquarelle réunies dans 12 carnets accompagnent le travail pictural. Cet exercice duflâneur m’apparaît aujourd’hui comme un outil indispensable dans l’élaboration de mon travail.
Le métro new-yorkais avec sa vie confuse, son architecture enfouie, sa beauté réfutée, apportait à la partialité de mon imagination une substance « transformable » : mythologie moderne, qui permet une approche symbolique de la vie souterraine. Le train est un cheval chthonien, le quai, un lieu d’attente, de mouvements, d’incertitudes, de transformations, de changements de directions. Car ces lieux changent, se modifient : ils sont en perpétuels travaux. »
Caroline Challan Belval