« Au départ, le projet était de faire une simple enquête photographique sur l’outillage cyclopéen et sur la fusion du métal.
Mais très vite mon intérêt s’est porté sur l’aspect humain. Ce choix s’est trouvé renforcé par les mots entendus dès la première visite, évoquant la passion, la solidarité dans le travail, par le très haut niveau de compétence aussi.
Dans cet incroyable espace scénographique, j’ai tenté de saisir, par des études peintes, des croquis rapides à la pierre noire, la fulgurance des mouvements, la puissance des coulées, les pulvérulences métalliques qui donnaient à l’espace de l’usine une lumière de vitrail cistercien.
Là, j’ai cru voir le monde souterrain d’Héphaïstos, où des ouvriers, malgré la dureté de leur métier, m’apprenaient le sens vrai de l’enthousiasme et de la fraternité. »
Caroline Challan Belval