Caroline Challan Belval
«Ma perception passe par un contact direct avec le monde et sa réalité immédiate : pouvoir le toucher du regard,
de la main. Je suis sensible à l’idée d’un regard « kinésiste » : pressentir la matérialité des choses, leur densité,
pour en comprendre « l’architecture cachée », la structure essentielle, ses transformations. 
On peut essayer de toucher ce qui est invisible, ce qu’il y a de plus profond.

La lumière vient vibrer sur l’épiderme. Elle effleure, agit sur la surface des choses et en profondeur, elle révèle.

Je suis fascinée par les schèmes compositifs des sarcophages romains, les toiles des peintres maniéristes italiens,
de Titien, de Tintoret, les portraits de Van Dyck, les lunes de Claude Mellan, les fresques de Goya,
la peinture de Velasquez, les accords de rouge, de vert et de gris, les Théâtres de Valérie Favre, les figures/doubles
de la Cité de l’architecture, la Montagne Sainte-Victoire vue par Paul Cézanne, Donald Davidson, Maurice Merleau-Ponty
et Robert Morris. »

 

Caroline Challan Belval